Richard Rogers Et L’ Analyse Structural De Lloyd's Building
BIOGRAPHIE DE L’ARCHITECTE Richard Rogers
Richard
Rogers est né le 23 juillet 1933 à Florence des parents d'origine
britannique, son père William Nino Rodgers un dentiste anglais installé
en Italie. Il suit l'enseignement de l’Architectural Association
School à Londres, avant d'achever ses études à l'Université
Yale en 1962.
À Yale il rencontre Norman
Foster, et de retour en Angleterre ils fondent l'agence
d'architecture Team 4 (« équipe 4 ») avec leurs épouses
respectives Su Rogers et Wendy Cheesman. Ils gagnent
alors rapidement une réputation de conception architecturale industrielle
« de haute technologie ».
L’ Analyse Structural De Lloyd's Building par ici
La haute technologie pour Richard Rogers
« Le building est devenu un grand succès mais j'aimerais voir plus de
flexibilité, plus de fluidité, plus de mélange entre le musée, la librairie et
les autres départements. Je crois que les choses avancent et c'est ça qui est
excitant». Richard Rogers
«Je
suis fou de technologie, mais pas de la technologie en folie. La technologie
doit être dirigée par et pour le citoyen ; avoir pour but de garantir les
droits de l'homme universels et offrir abri, eau, nourriture, santé, éducation,
espoir et liberté à tous». Richard Rogers
Les influences et Les principes de Richard Rogers
Les professeurs
dont Richard Rogers a suivi les cours à l'Université Yale
constituent une influence directe sur son travail et sur l'élaboration de son
style personnel,
Paul Rudolph, en ce qu'il était un
architecte phare du modernisme américain alors fortement critiqué pour se
diriger vers le mouvement high-tech, ainsi que d’autres Architectes comme : Frank Lloyd Wright,
Ludwig Mies van der Rohe, et Louis Kahn
qui représente l’avantage du côté social du travail de Richard Rogers.
Principes De Référence de Richard Rogers
On compte trois
grands principes qui tiennent lieu de références à Richard Rogers :
*L'architecture
Moderne: comme dit précédemment, elle constitue une réelle base au sein de
l'architecture développée par Richard Rogers.
*Le Style
International: issu d'un mouvement moderne influencé par les
architectes du Bauhaus arrivés aux États-Unis dans leur
fuite du nazisme, il prône une rupture totale avec les traditions
(aucun aspect décoratif, surfaces lisses, alliance industrielle verre/béton).
*Le Mouvement
High-tech Et Le Fonctionnalisme: réponse à un certain "historicisme" du mouvement
postmoderniste, Richard Rogers incarne un des pionniers de ce
mouvement. Les éléments fonctionnels et structurels sont mis en valeur, ainsi "la
forme suit la fonction". Selon Richard Rogers, la beauté est "inhérente
à une structure bien pensée".
Grandes lignes de l'architecture de Richard
Rogers
La
lisibilité :
une lisibilité
totale de la construction qui est pensée comme une machine performante mise à
nue. Les formes des bâtiments sont étudiées de façon à exprimer clairement les
activités qui s'y déroulent. Le Lloyd’s Building à Londres en
est une bonne illustration : marché d'assurances composé de
« syndicates » indépendants, le bâtiment central relié à ses
satellites exprime parfaitement son dynamisme, sa flexibilité et son unité
« dans la diversité ».
le rapport à la personne, l'espace
public :
Richard Rogers s'est toujours
attaché à relier ses constructions non seulement à leurs milieux urbains, mais
aussi aux activités sociales périphériques et à la vie au sein des
espaces publics. Prenons le Centre Pompidou et sa "piazza" qui
encourage rencontres et "diversité sociale", spectacles,
animations...
la légèreté :
c'est avant
tout la pluridisciplinarité de l'équipe de Richard Rogers qui a permis à
l'architecte de s'étendre au domaine de la "légèreté" (dômes
géodésiques par exemple). Structures suspendues et couvertures flottantes ont
été utilisées dans la construction de l'usine de Fleetguard (1979-1981). Plus
récemment, le dôme Millenium (1996-1999) a nécessité autant de prouesses
techniques que de connaissances architecturales : des mâts en acier
soutiennent une enveloppe de 100 000 m2.
la transparence
:
actrice de la
lisibilité par sa transparence, elle est indispensable à Richard Rogers.
L'immeuble de la Channel 4 dont les espaces sont entièrement transparents
contribuent à l'inclusion du bâtiment au sein du milieu urbain (jeu de reflets
par exemple) et symbolisent aussi la communication avec la population
entretenue par une chaîne du service public.
l'environnement
:
le partnership
a mis au centre de ses préoccupations la question écologique. La
protection de l'environnement passe par des systèmes de récupération des eaux,
de production d'énergies renouvelables (solaire par exemple), par
l'installation d'une ventilation naturelle et de chaudières biomasse.
L'école de la magistrature qui jouxte le Palais de Justice de Bordeaux incarne
parfaitement bien ses principes : utilisation du bois et de la lumière
naturelle, ventilation naturelle... Soulignons aussi que l'utilisation du bois
ne constitue pas seulement symbole "naïf" de la nature, mais aussi un
attachement à la région : en effet pour ce projet les équipes ont étroitement
collaboré avec les savoir-faire locaux (« penser global/agir local ») ; les
"cônes" abritant les sales d'audience étant le fait
d'artisans tonneliers.
l'urbanisme :
dans la théorie
comme dans la pratique, Richard Rogers est profondément
"urbaniste". Le projet "London as it could be" lui
a donné toute la possibilité de mettre en œuvre tout son intérêt pour
l'organisation du milieu urbain. Notons que pour ce projet, l'agence a favorisé
et revalorisé les espaces publics et sociaux.
0 Comments